Major 1st Album 『Elysion ー楽園への前奏曲ー』

Elysion -Rakuen e no Zensoukyoku-

Élysée -Prélude au Paradis-


Sorti le 27 octobre 2004, cet album est le 1er album major de Sound Horizon. Afin de présenter le groupe au nouveau public, une compilation des anciennes chansons est réalisée, incluant également deux chansons présentant le prochain album : Ark et Yield.

Les anciennes chansons présentes sont légèrement modifiées, en leur retirant l'éventuel leitmotiv qui était présent au début de chacune d'entre (le numéro du souvenir, ceux du volume et de la page, etc...)

On a donc une solution de 8 chansons visant à présenter le groupe sous toutes ses coutures : 2 des 3 premiers Horizons (aucune chanson n'est issue de Thanatos), le 4ème à venir, l'importance de Michèle Malebranche et également cette chanson étrange qu'est Rein no Sekai.

Ark (L’arche)

- 辿りつく詩 (Tadoritsuku Uta, Un poème pour atteindre)

- 恋人を射ち堕とした日 (Koibito o Uchiotoshita Hi, Le jour où j’ai tiré sur mon amant)

- 澪音の世界 (Rein no Sekai, Le monde de Rein)

- 魔法使いサラバント (Mahoutsukai Sarabanto, Sarabante, le magicien)

- 雷神の系譜 (Raijin no Keifu, La lignée du dieu du tonnerre)

- 檻の中の花 (Ori no Naka no Hana, La fleur à l’intérieur de la cage)

Yield (Le bénéfice)

À l'occasion de la sortie de la Re:Master Production, les paroles d'Ori no Naka no Hana ont été modifiées afin de correspondre avec ce que dit Aramary lors de la narration au tout début de la chanson.


Liens d'achat :

- Édition régulière

- Re:Master Production


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Elysion -Rakuen e no Zensoukyoku-, édition régulière



                                                                                                                                                                                                                                                                                                   


Dossier complémentaire à Elysion -Rakuen e no Zensoukyoku-


Ⅰ) Introduction

Sorti le 27 octobre 2004, il marque le Major Debut de Sound Horizon. Cette est depuis célébrée comme anniversaire du groupe. Cette album est une compilation de six chansons issues de trois des six albums doujin du collectif et propose également deux chansons pour teaser toujours un peu plus le 4ème Horizon, qui devait initialement sortir pour l'hiver 2004.

Pour les membres présents, on a globalement toute la troupe principale de Chronicle 2nd : Aramary, Jimang et Haruka Shimotsuki.


Ⅱ) Les chansons


1. Ark

La chanson commence par une femme qui semble vouloir s'échapper de l'endroit où elle se trouve, l'hippocampe ne désignant pas l'animal, mais bien la partie du cerveau. La narration qui suit nous indique qu'il s'agit de Soror ("sœur" en latin), l'autre nom du Sujet 1096.

Le Sujet 1096 souhaite se diriger vers l’arche avec quelqu’un. L’arche fait évidemment référence à celle de Noé, déjà mentionnée dans Chronicle.

Le pré-refrain indique que les personnages ont été manipulés à un tel point qu’ils en ont perdu leurs souvenirs. On commence à comprendre ce qu’il se passe dans cette chanson. On a donc deux personnages qui étaient heureux ensemble avant de mourir et qui ont été manipulés au point d’en oublier tout souvenir. 

Durant le refrain, le Sujet 1096 s’interroge. L’autre sujet semble avoir changé alors qu’ils s’aimaient. Cela la fait sombrer dans la folie.

L'autre sujet est en fait le Sujet 1076, aussi appelé Frater ("frère" en latin). Si l'on part du principe que les surnoms ont été donnés car les sujets étaient effectivement frère et sœur au départ, on en conclut que les expériences les ont menés à la folie au point d'avoir un rapport incestueux.

Une fois que Soror s'en rend compte, elle éprouve une haine envers les scientifiques, le passage du début est reprit. Elle s'adresse directement aux scientifiques. 

​Finalement, un homme masqué se tient derrière Soror. Il s'agit d'Abyss, le père d'El, dans l'album Elysion ~Rakuen Gensou Monogatari Kumikyoku~.


2. Tadoritsuku Uta

L’introduction de la chanson se permet de présenter à nouveau Ballad en précisant que personne ne connaissait son prénom. Jimang nous introduit ensuite Luna, la femme que l’on suivra au cours de cette suite, on apprend qu’elle est aveugle. La seconde narration, faite par Aramari, nous présente la vie difficile de Luna en insistant sur son courage puisque, au lieu de maudire sa destinée, elle a préféré mettre sa peine dans des poèmes.

Dès le premier vers, on apprend que Luna est à la recherche de son amour. Plus le temps passe, plus ce poème, qui est son seul repère, perd de son sens.

À la fin du second couplet, Luna cite le nom de celui qu’elle aime : Endymio. Leur couple est une référence mythologique, couplant les mythologies grecque et romane. Il relate l’histoire d’amour tragique entre Endymion et Séléné (Luna dans la mythologie romane). Séléné était la déesse de la Lune et Endymion un mortel. Il fait le vœu, auprès de Zeus, de devenir immortel. Alors Zeus le fait s’endormir pour l’éternité et son corps reste éternellement jeune et beau. Ici, Luna étant aveugle, elle ne pourrait pas contempler le corps de celui qu’elle aime mais surtout, il n’y a aucun dieu, le sommeil éternel est donc évidemment la mort. Enfin, cette chanson étant la suite de Shijin Ballad no Higeki, on comprend assez facilement que le prénom de Ballad est Endymio, Endymio Ballad et que cette femme est Luna Ballad. Elle était pourtant défunte à la fin de Shijin Ballad no Higeki. Sauf que la réincarnation étant un thème très récurrent chez Revo, on peut se douter qu’elle s’est réincarnée et est partie à la recherche de celui qu’elle aime, dans l’espoir qu’il soit encore en vie.

Le refrain reprend le thème de Shijin Ballad no Higeki comme un leitmotiv.

La narration nous décrit une guerre, comme pour nous dire implicitement qu’Endymio et Luna ont été séparés par la guerre. On apprend qu’elle a retrouvé le geôlier qui avait gardé la cellule d’Endymio. La dernière phrase de la narration n’est pas finie mais on comprend très bien qu’Aramari parle d’Endymio Ballad.

Luna révèle que ce poème l’a aidée à traverser des épreuves difficiles et qu’il est bien le dernier poème qu’Endymio a écrit. Ensuite, elle s’adresse directement à la destinée, comme pour montrer qu’elle a pris sa revanche : même si je suis aveugle, j’ai ce poème.

La chanson se termine sur une note d’espoir pour Luna. Malgré les épreuves, elle sait désormais ce qu’elle voulait savoir. En revanche, il ne faut pas oublier qu’Endymio est mort.

Cette chanson sera reprise et modifiée dans Nein.


3. Koibito o Uchiotoshita Hi

La chanson est chantée par Aramary. Elle a eu une version live différente, interprétée par Revo et une femme différente à chaque fois. Cette version ajoute un couplet et un refrain en supprimant la narration. On perd en détails narratifs pour gagner en musicalité et en sentiments.

La chanson commence directement avec le refrain et on apprend immédiatement que la femme a tué son amant.

On vit, à travers les couplets, ses derniers instants. Tout est encore assez flou. On apprend que l’homme sait que sa fin doit venir et qu’il a été maudit, mais on n’a pas encore les détails.

Dans le second refrain, on retrouve l’idée du samsara. Le couple espère ainsi se retrouver dans une prochaine vie.

On a ensuite une longue narration nous expliquant toute la situation : une légende raconte qu’il existe une bête. Cette bête, lorsqu’elle blesse un être humain, le transforme petit à petit, lentement mais sûrement en cette même bête. Cela se fait au fil des années et dans la douleur. Les deux amoureux se sont rencontrés alors qu’elle allait se faire attaquer par la bête. Lui l’a protégée, se faisant maudire et se condamnant. Par la suite, ils vécurent ensemble et aujourd’hui, l’homme est sur le point de perdre sa conscience humaine avant de devenir définitivement une bête. Pour éviter cela, les deux amants se sont promis qu’elle devrait le tuer avant de se donner la mort.

Lors du dernier refrain, la femme se suicide donc pour rejoindre son amant.


4. Rein no Sekai

Beaucoup de théories entourent cette chanson, notamment aussi parce que son texte est assez flou.

On nous présente d’abord Rein, le fait qu’elle soit accompagnée par un chien nous laisse supposer qu’elle est aveugle.

Rein se retrouve donc dans des ruines. Le texte fait souvent mention du passé, comme si quelque chose s’était produit, quelque chose qui vient de changer à jamais la face du monde.

La narration nous parle d’un homme dont on ne sait rien. Il semble qu’il soit un observateur de la situation mais on n’en sait pas plus pour le moment.

Aramary évoque ensuite le vol. Cela prouve bien qu’un événement tragique s’est produit et qu’on ne peut plus rien y faire. 

Le pré-refrain est aussi flou que le reste de la chanson. D’après mon interprétation, il parlerait de l’homme. Mais sans plus de contexte, on pourrait très bien démontrer tout et son contraire.

Les violons sont repris dans Hoshikuzu no Harnais, dû au fait qu’Étoile, comme Rein, est une jeune fille qui ne voit rien et qui est accompagnée d’un chien.

On apprend ensuite que Rein avait une maison et quelqu’un qui l’attendait. Je reviendrai sur ce que cela veut dire d’après mon interprétation à la fin de cette explication.

“C’est ainsi que tourne cette ère” : Revo adore utiliser le verbe “tourner” et y donner de nombreux sens. Ici, “tourner” signifie “fonctionner”.

Là, j’ai l’impression que le pré-refrain évoque d’autres personnes, d’autres spectateurs.

Avec le refrain, tout semble s’éclaircir : Rein n’est pas aveugle, elle doit garder les yeux fermés au risque de détruire le monde. Cela concorde avec le titre de la chanson, “le monde de Rein”.

Dans la narration qui suit, Jimang nous décrit la mort comme quelque chose de terrifiant. Tous les hommes veulent y échapper et pourtant, on finit tous par mourir un jour où l’autre. On apprend ensuite que la pluie, depuis le début du texte, est une métaphore de la peur. Les deux “miroirs opposés” représentent, d’après mon interprétation, l’homme et Rein. Jimang nous évoque le fait qu’il est impossible de connaître certaines choses sans qu’il ne soit trop tard. C’est autant d’éléments qui sont flous mais peuvent permettre de créer une histoire une fois mis bout à bout. 

On a ensuite le retour du refrain, suivi d’un autre refrain où l’on découvre la couleur des yeux de Rein : il est déjà trop tard, Rein est devenue la déesse de la mort. Jimang intervient ensuite dans une narration finale comme s’il était un personnage de l’histoire. Il espère qu’on ne fera jamais partie du monde de Rein, un monde dévasté par son pouvoir.

Bien, maintenant place à mon interprétation. Elle vaut ce qu’elle vaut mais comme Revo adore voir les interprétations différentes des fans, je pense que partager la mienne est une bonne idée.

Selon moi, on a un homme qui souhaitait créer une fille avec un immense pouvoir : Rein. Rein, en japonais, est composé des kanji de “ruissellement” et “son”, faisant référence à la pluie. Il est probable qu’avec une équipe de scientifiques, les “coupables”, il soit parvenu à créer Rein. Sachant qu’elle avait un immense pouvoir qui se déclencherait lorsqu’elle ouvrirait les yeux, il lui ordonna de les laisser clos. C’est pour cela qu’elle est accompagnée d’un chien. Mais Rein a fini par ouvrir les yeux, détruisant tout sur son passage. Le second pré-refrain pourrait donc se placer du point de vue de spectateurs qui tentent de survivre. L’homme, lui, a probablement succombé à ce massacre. Il est possible que ce soit lui qui s’adresse à nous à la toute fin de la chanson, teinté de regrets. Il a voulu connaître les conséquences d’un tel pouvoir au point de détruire le monde. Les ruines représentent donc l’ancien monde. Suite à cette catastrophe, un nouveau monde est né : celui de Rein.


5. Mahoutsukai Sarabanto

Beaucoup de monde se retrouvent pour cette chanson.

Jimang nous raconte d’abord la légende et sert de narrateur. Aramary, quant à elle, raconte l’histoire à travers le chant. Sarabante n’est interprété par personne, on vit juste son histoire. Jimang jouera plus tard le rôle de l’homme étrange et Haruka Shimotsuki interprètera le jeune fille de la lampe et la femme de Sarabante.

Sarabante voyage avec un dromadaire à la recherche du génie qui saura faire revivre sa femme. Il arrive en ville et croise un homme qui lui propose un marché : il lui donne la localisation de la lampe et Sarabante lui laisse un vœu. En effet, l’homme prétend être blessé à la jambe et ne peut pas entrer dans la grotte pour chercher la lampe.

Sarabante rentre donc et prend la lampe. La grotte s’effondre alors et Sarabante semble s’évanouir. On a alors le leitmotiv de Lost. Sarabante avait oublié les enseignements de sa femme. Il se les remémore. Il ne faut pas chercher à récupérer ce que l’on a perdu, mais plutôt se contenter de ce qu’on a.

Sarabante se réveille avec la jeune fille de la lampe. Elle lui propose trois vœux dont on apprendra le contenu un peu plus tard. Celle-ci se présente et précise que lorsque les vœux seront réalisés, elle rentrera dans la lampe pour de nombreuses années. Sarabante fait quand même ses vœux.

On apprend alors qu’il a souhaité un second dromadaire et que la jeune fille ne soit plus prisonnière de la lampe. Il a respecté sa part du marché en laissant le dernier vœu à l’homme.


6. Raijin no Keifu

Dès l’introduction, on comprend que cette chanson est la suite de Raijin no Hidariude.

Ici, Jimang prend le rôle de narrateur à travers le petit-fils de la fin de la chanson, ayant grandi (oui, c’est encore compliqué mais vous comprendrez à la fin).

On apprend que tous les membres du peuple du dieu du tonnerre ont un tatouage sur le bras droit, pour se reconnaître.

Aramary commence le chant par une très belle phrase que l’on pourrait interpréter comme : plus on est faibles, plus on se regroupe vers une cible commune. Ça peut donc très bien être “l’union fait la force” mais la tournure “mouton à sacrifier” laisse plutôt sous-entendre que l’on méprisera la seule personne dont on ne voudra pas.

Cela semble d’ailleurs se confirmer avec l’histoire du jeune garçon qui, étant faible, s’est retrouvé seul à subir la situation, sans pouvoir faire quoi que ce soit. Les vers sur la pluie et le vent ressemblent à de l’auto-persuasion.

Ensuite, Aramary tease qu’un jour, l’emblème finira par briller, révélant un pouvoir insoupçonné. On apprend ensuite qu’il y avait une jeune fille qui tentait d’aider notre héros et que sa simple aide signifiait beaucoup pour lui.

On a ensuite un saut dans le temps de dix ans avec une comparaison avec la foudre, pour rappeler la lignée du dieu du tonnerre.

Le chant d’Aramary est légèrement plus grave, indiquant qu’on a changé de personnage : elle joue désormais le rôle du garçon et on apprend qu’il est amoureux de la jeune fille, très probablement celle qui l’a aidé, mais il semble se résigner. En effet, cette dernière est la fille du chef du clan, son futur époux doit donc, selon la tradition, être décidé par un tournoi de force entre les prétendants. Le fait de remplacer la foudre par la puissance des paroles au chant laisse toujours supposer que le dieu du tonnerre aura un rôle important à jouer. L'arrangement de ce passage est différent dans Pico Magic.

On passe à l’anniversaire de la jeune fille. Elle a désormais seize ans et il est temps de décider de son futur époux. Mais cela est interrompu par “la Troisième Tempête”. Les membres de l’Ordre Noir approchent, dans l’objectif de réaliser l’une de leurs prophéties. On apprend qu’ils essayent de réveiller l’ennemi contre lequel s’est battu le dieu du tonnerre il y a fort longtemps. Hélas, tout semble perdu d’avance car, aujourd’hui, de nombreuses générations se sont écoulées et les capacités du peuple ont diminué. Ils ne pourront rien faire contre le malin. Le peuple est terrifié et prend la fuite, paniqué.

On a ensuite un long pont accompagnés de bruits de monstre, montrant que l’Ordre Noir est en train de réveiller le malin. Jimang nous fait ensuite une description du malin et de sa force. Il détruit tout sur son passage et tue les soldats un à un. Enfin, l’épaule du jeune garçon se met à briller. Le dieu du tonnerre se réveille et s’adresse au jeune garçon. Il lui explique qu’il est l’élu et détaille son propre combat contre le malin. Il ajoute que s’il libère son pouvoir, le jeune garçon risque de perdre son bras droit, voire la vie. Mais il est prêt à prendre ce sacrifice, pour son peuple mais surtout pour celle qu’il aime.

Aramary reprend le chant dans une tessiture plus aiguë, montrant qu’elle joue le rôle de la jeune fille. Elle souhaite apporter son soutien au jeune garçon en lui venant en aide pour limiter les dégâts.

La fin de la chanson montre que leur duo a permis de sauver le peuple et de fonder une paix durable.

On a enfin un dialogue entre un petit-fils et sa grand-mère. Aramary joue les deux rôles mais on apprend plus tard que Jimang, qui narre la chanson depuis le début, joue en fait le rôle du petit-fils ayant grandi et qui, à la manière de sa grand-mère, nous transmet la légende.


7. Ori no Naka no Hana

Cette chanson est celle qui vient lier Yaneura no Shoujo et Ori no Naka no Yuugi dans l'album Pico Magic Reloaded.

On y apprend pour la première fois le nom d’une actrice française reconnue : Michèle Malebranche. Son existence était entourée de mystères encore irrésolus.

Michèle Malebranche est donc la jeune fille de Yaneura no Shoujo. C’est à cet instant qu’on apprend que lorsqu’elle voulait dessiner le bonheur de son père, Joseph Malebranche, elle l’a en fait assassiné. On ne sait cependant pas si le rouge sur la toile est celui du pot de peinture ou bien si c’est le sang de Joseph. 

Le chant joue sur la sensualité de Michèle. Les couleurs “rouge vif” et “bleu froid” sont aussi celles des yeux d’Hiver.

On apprend ensuite que l’homme de Ori no Naka no Yuugi est Armand Ollivier, le père adoptif de Michèle. Lui aussi, il tentera de la tuer, et c’est à cet instant qu’elle le tuera. On a ici la notion de cycle qui se répète, si chère à Revo. Dans le second refrain, on apprend implicitement que Michèle utilise le corps d’autres femmes pour séduire.

On a enfin la troisième partie, la suite de la trilogie de la cage. En grandissant, Michèle Malebranche est devenue une tueuse en série qui a enlevé et assassiné treize jeunes garçons. Ce nombre fait référence au nom de famille de Michèle, Malebranche provient de la Divine comédie de Dante. “Malebranche” désigne ici les treize diablotins qui gardent la huitième porte des enfers. Le prénom “Michèle”, au féminin comme au masculin, signifie “semblable à Dieu” et fait référence à l’emprise qu’a Michèle sur les Horizons. Enfin, on peut noter que Nicolas Malebranche était un philosophe français dont l’une des pensées rappelle le fait que Michèle change de corps pour devenir un rubis dans Roman.

On a enfin l’intervention d’un psychologue, Christophe Jean-Jacques Saint-Laurent, qui explique pourquoi Michèle a tant tué. À la toute fin, on apprend que tout cela a été rédigé par Noël Malebranche. On retrouve plusieurs Noël dans la discographie de Sound Horizon et ici, Noël a certainement plus un lien avec Roman qu’avec le groupe Vanishing Starlight.


8. Yield

Cette chanson est complètement inédite et raconte l'histoire d'une jeune femme qui n'est pas nommée. Elle a pour habitude de s'occuper de son verger.

Néanmoins, on apprend dans la deuxième partie de la chanson qu'elle a eu un rapport sexuel avec un homme et, dans la troisième, le texte sous-entend que cela la rend malheureuse, au point de se demander pourquoi les hommes tombent amoureux, de sembler vouloir demander des excuses à ses parents, avant d'ajouter qu'elle veut être heureuse.

On a, pendant toute la chanson, une métaphore filée avec le péché originel dans la Genèse de la Bible qui, selon certaines interprétations, est l'acte sexuel. Suite à cela, Dieu punit Adam et Ève en contraignant le premier à devoir travailler pour vivre et la seconde à enfanter dans la douleur.

Finalement, alors qu'elle est en train de récolter ses fruits, elle trouve une tête. Il y a eu un meurtre. On ne sait pas de qui. Un éventuel enfant ? L'amant avec qui elle a procréé ? 

Puis, à la toute fin de la chanson, l'homme masqué refait son apparition. Il s'agit toujours d'Abyss.

​Dans cet album, on ne connaît pas son identité ni son rôle mais on se doute que, pour apparaître systématiquement, il est important.


Ⅲ) Conclusion

On a donc ici un album avec des chansons qui sont simples à comprendre, même pour les chansons étant des suites dans Chronicle 2nd. La plus difficile à aborder pour le nouveau public qui découvrira Sound Horizon avec le passage sous label est peut-être Ori no Naka no Hana, qui contient beaucoup de narration, mais qui reste compréhensible car elle replace systématiquement son contexte chronologiquement, même sans les deux autres chansons de la trilogie de la cage.


1st Story Renewal CD 『Chronicle 2nd』  Major 1st Album 『Elysion -Rakuen e no Zensoukyoku-』 → 4th Story CD 『Elysion ~Rakuen Gensou Monogatari Kumikyoku~』