ルクセンダルク大紀行

Luxendarc Daikikou

Le grand carnet du voyage à travers Luxendarc


Sorti le 19 septembre 2012, cet album disponible en deux éditions sert à la fois d'introduction au groupe Linked Horizon avec la chanson Theme of the Linked Horizon et également de promotion du jeu Bravely Default : Flying Fairy en reprenant des versions chantées de certaines OST.

Cet album a réellement un rôle promotionnel, c'est pour cela que, du côté Sound Horizon, on retrouve RIKKI, Ceui et Joelle, des chanteuses que les Laurants connaissent bien, mais également, dans la structure des chansons, on a quelque chose de beaucoup plus classique. On a certes quelques chansons qui font très "Revo-esques" mais le reste est finalement très J-Pop. Une durée d'environ 5min très appréciée au Japon, avec à chaque fois une intro lente, des couplets, le refrain, d'autres couplets, un autre refrain, un pont et les derniers refrains puis une outro. 

La tracklist change légèrement selon l'édition :

- Theme of the Linked Horizon (Le thème de Linked Horizon)

- ルクセンダルク紀行 (Luxendarc Kikou, Le carnet du voyage à travers Luxendarc)

- 虚ろな月の下で[Vocalized Version] (Utsurona Tsuki no Shita de [Vocalized Version], Sous la Lune pâle [version chantée])

- 君は僕の希望[Vocalized Version] (Kimi wa Boku no Kibou [Vocalized Version], Tu es mon espoir [version chantée])

- 風の行方[Vocalized Version] (Kaze no Yukue [Vocalized Version], La direction du vent [version chantée])

- 戦いの鐘[Long Version] (Tatakai no Kane [Long Version], Les cloches du combat [version longue])

- 雛鳥[Vocalized Version] (Hinadori [Vocalized Version], L'oisillon [version chantée])

- 愛の放浪者[Vocalized Version] (Ai no Hourousha [Vocalized Version], Un vagabond amoureux [version chantée])

- 純愛💕十字砲火[Long Version] (Heart Mark 💕 Juujihouka [Long Version], La croix de feu 💕 d'une marque de cœur [version longue])

- 花が散る世界[Vocalized Version] (Hana ga Chiru Sekai [Vocalized Version], Un monde où les fleurs se dispersent [version chantée])

- 巫女の祈り[Strings Quartet Version] (Miko no Inori [Strings Quartet Version], La prière de la vestale [version quatuor à cordes])

- 希望へ向う譚詩曲[Long Version] (Hikari e Mukau Ballad [Long Version], La ballade qui mène à la lumière [version longue])

L'édition limitée supprime la version longue de Tatakai no Kane et rajoute une piste secrète et une piste bonus à la fin :

- BRAVELY NO TITLE (BRAVELY SANS TITRE) [Hidden track]

-  ピコピコ戦闘曲メドレー (Pico Pico Sentoukyoku Medley, Le medley des thèmes de combat par Pico Pico) [Bonus track]


Liens d'achat :

- Édition régulière

- Édition limitée


Pour écouter cet album, un VPN est nécessaire. En effet, il n'est pas disponible en France.

Luxendarc Daikikou, édition régulière

Luxendarc Daikikou, édition limitée



                                                                                                                                                                                                                                                                                                   


Dossier complémentaire à Luxendarc Daikikou


Ⅰ) Introduction

Bravely Default est un RPG japonais développé par Silicon Studio, édité par Square Enix (Nintendo pour la sortie européenne et américaine) et sorti le 11 octobre 2012 au Japon et le 6 décembre 2013 en Europe. C’est Revo qui en a composé la bande originale et c’est à ce moment qu’il a décidé de fonder le groupe Linked Horizon, pour tous ses travaux liés à une autre œuvre. Ainsi, Luxendarc Daikikou sort le 19 septembre 2012 en 2 éditions :

  • l’édition régulière, contenant 12 chansons

  • l’édition limitée, contenant aussi 13 chansons (Tatakai no Kane [Long Version] est remplacée par une piste bonus et une piste cachée)


Toutes les chansons chantées, à l'exception des pistes exclusives et de Miko no Inori [Strings Quartet Version]. Revo et Joelle sont toujours de la partie, accompagnés par mao, Daisy×Daisy(MiKA) et 小湊美和 (Miwa Kominato) (qui n’avaient jusque-là jamais collaboré avec Revo), ainsi que de Ceui (qui avait déjà participé à Märchen).


Pour les musiciens, on retrouve de nombreux noms déjà connus grâce à Sound Horizon : Takeshi Nishiyama, Jake et YUKI pour les guitares, Atsushi Hasegawa à la basse, JUN-JI et Ken☆Ken pour les batteries, etc…


Attention, dans l’analyse des chansons, je vais spoiler certains des derniers événements du jeu, je préviendrai quand ça sera le moment, mais faites attention, si vous n’avez pas encore joué au jeu.


Le titre de l’album signifie “Le grand carnet du voyage à travers Luxendarc”.


Ⅱ) Les chansons


01. Theme of the Linked Horizon

Cette chanson n’est pas tirée du jeu, il s’agit réellement de présenter Linked Horizon aux fans avec une chanson inédite.

Cette dernière commence par une belle introduction orchestrale, arrangée par Akira Senju, qui avait déjà collaboré avec Revo sur Luxendarc Shoukikou.

Le but du premier couplet est d’élargir les horizons de l’auditeur. Si tu te sens trop à l’étroit dans Sound Horizon, alors avec Linked Horizon en plus, ça devrait moins être le cas.

Le second couplet invite à la découverte. Si tu connais les Horizons par cœur, alors viens découvrir ces œuvres pour lesquelles Revo a travaillé. Les limites de temps ne sont pas les mêmes non plus.

Dans le refrain, Revo invoque la liberté, il est libre de faire ce qu’il veut en composant pour d’autres supports et nous, nous sommes libres de les découvrir ou de se contenter des musiques. Le but de cette chanson est désormais clair : lier Bravely Default et les prochains projets aux Horizons et inviter les Laurants à les découvrir, mais au final, c’est à l’auditeur de décider. Il est libre de les découvrir ou non, mais Revo tient toujours à nous inviter dans un monde qu’il apprécie et qui influencera ses travaux futurs.

Le but de ce troisième couplet est similaire au second, nous amener à la découverte des œuvres.

Après ce second refrain, on a le droit aux traditionnels solos d’instruments.

Lorsque Revo revient, il cherche à lier le plus grand monde possible. Le fait de ne pas regarder le même ciel étoilé implique de vivre à l’autre bout du monde, mais de pourtant ressentir la même chose. Ce passage est très important pour Sound Horizon. On a d’ailleurs une double référence à Chronicle 2nd : le poète peut très bien être Ballad et le corbeau blanc est une métaphore de Lucia. 

La transition mène à une narration d’Ike Nelson et à un pont de basse accompagnée d’une batterie, puis petit à petit d’une guitare et d’un piano, avant de ravoir une narration en parallélisme.

Cette dernière partie de la chanson est centrée sur la volonté de lier, avant de finir en reprenant le premier couplet d’une façon douce et mélancolique.

Pour conclure sur cette chanson : j’ai souvent dit qu’à travers cette chanson, Revo invitait les Laurants à découvrir Bravely Default et les prochaines licences pour lesquelles il allait travailler, mais ça peut très bien être l’inverse aussi, il peut aussi inviter les fans de ces licences à découvrir son propre univers, et il est vrai que commencer l’album par 2 chansons très longues, narrées et dont une est chapitrée permet de bien identifier Revo.


02. Luxendarc Kikou

Cette chanson est totalement chapitrée et reprend les thèmes des 6 villes majeures du jeu. On y trouve les 6 femmes chantant chacune la partie d’une ville.

La chanson suit l’ordre chronologique du jeu : elle révèle les villes dans le même ordre qu’on les visite dans ce dernier.

On commence donc par Caldisla, et c’est mao qui s’en occupe : on a principalement une description de la ville dans un premier temps, avant d’être ce qui semble un message directement adressé à Tiz, ou au joueur.

On a ensuite Ancheim (ou Lakrika selon les versions du jeu), avec Ceui : la ville est désertique et ce chant oriental colle parfaitement à l’ambiance de ce lieu. On a ensuite une description des difficultés traversées par les joueurs pour se rendre à Ancheim. La recherche de l’eau est juste là pour souligner la chaleur qu’il y fait. On comprend que nos héros sont encore loin d’arriver à la ville, puisque cette dernière se trouve “au bout de l’horizon chatoyant”. On comprend ensuite la situation d’Ancheim : elle fonctionne principalement grâce à son moulin, mais le vent s’est arrêté et les Hommes sont obligés de le faire tourner manuellement. Il faut donc libérer le cristal du vent. On en revient à la description de la ville, en introduisant la monnaie du jeu.

Ensuite, Florem (ou Flowel selon les versions du jeu), avec RIKKI : dans cette ville, seules les femmes sont autorisées à y vivre. Les hommes peuvent la visiter mais c’est tout. Le festival des fleurs sacrées y est très populaire et Agnès doit y participer pour attirer l’attention d’Olivia, la vestale de l’eau. Mais les plantes y sont desséchées et il faut réveiller le cristal de l’eau. Les paroles se concentrent principalement sur le festival des fleurs sacrées. L’extérieur fait référence au visage. 

Ensuite, c’est au tour de Grandnavire (ou Granship selon les versions du jeu), avec Joelle : la ville est un immense bateau sur le point de sombrer. Les paroles se concentrent principalement sur la surprise qu’ont les protagonistes lorsqu’ils découvrent ce navire et sur des descriptions maritimes. 

On passe du calme à l’énergique avec la partie de Hartschild (ou Eizenberg selon les versions du jeu) avec Daisy×Daisy(MiKA) au chant : la première partie décrit la guerre alors qu’un volcan est susceptible d’entrer en éruption tout près d’ici. On a ensuite un passage sur les jeunes garçons qui travaillent dans la mine de mithril pour la fabrication des armes. On a enfin le refrain avec de très belles images sur le but de la guerre et l’absurdité de cette dernière, en montrant bien jusqu’où l’Homme est prêt à aller pour remporter la victoire avec l’image du “massacre digne du diable en personne”, évoquant les gaz toxiques utilisés dans le jeu. 

On a enfin la partie sur Éternia, la dernière ville du jeu, avec le chant de Miwa Kominato : on y fait la description d’un paysage enneigé surplombé par des montagnes escarpées. On nous parle aussi d’un petit village qui se trouve en périphérie d’Éternia, qui a subi une terrible épidémie. Le refrain fait directement référence aux objectifs du père d’Édéa en questionnant l’auditeur et le joueur. Ce dernier souhaite utiliser l’énergie des cristaux pour guérir rapidement de chacune des maladies, ce qui a des effets dévastateurs sur le reste du monde. Mais au fond, est-ce si mal que ça ? Le dernier vers pourrait être un message du père à sa fille, justement.

Enfin, on a une petite référence à Hikari e Mukau Ballad menant à la conclusion radieuse de la chanson et l’objectif de ce voyage : faire revenir la lumière sur Luxendarc.


03. Utsurona Tsuki no Shita de [Vocalized Version]

Il s’agit du thème joué lors des scènes entre Tiz et Agnès. La chanson est interprétée par RIKKI.

Les paroles font référence au gouffre de Caldisla et à la rencontre entre les deux protagonistes. On retrouve le thème de la destinée, cher à Revo. Les similitudes entre les deux personnages sont mises en valeur et les sentiments de Tiz envers Agnès sont explicités par la référence à <Hajimari> no Chronicle, de Chronicle 2nd : “Si la jeune fille devait devenir un oiseau, le jeune garçon deviendrait le ciel.”  On a ensuite un pont qui permet de revenir au début de la chanson et de la terminer ainsi, comme tout a commencé.


04. Kimi wa Boku no Kibou [Vocalized Version]

On entre dans les thèmes des personnages. 

Ce sont des thèmes utilisés lorsque les personnages utilisent un coup spécial lors des combats. Ces derniers, en version chantée, ont tous une structure similaire : intro lente - couplets - refrain - couplet - refrain - pont - couplet - refrain.

On commence donc avec le thème de Tiz, interprété par mao : il s’agit d’une chanson directement adressée à Agnès.

Les deux premiers couplets tournent autour des points positifs à voyager à plusieurs, partager des moments ensemble, pouvoir se confier, être plus forts, etc… Ces deux couplets sont en parallélisme l’un avec l’autre.

Les deux premiers refrains montrent l’espoir et la confiance qu’a Tiz envers Agnès.

On a ensuite deux couplets, encore en parallélisme, où l’amie perdue fait référence à Olivia, la vestale de l’eau, qui est assassinée au cours de l’aventure. Le second couplet évoque la mort du petit-frère de Tiz.

Le dernier couplet fait référence au gouffre de Norende, ville natale de Tiz, là où vivaient tous ses proches.

Le dernier refrain nous offre un chiasme avec les deux autres : on sait désormais que Tiz est aussi l’espoir d’Agnès. Ils sont tous les deux importants pour la mission de chacun. Tiz peut protéger Agnès et Agnès peut boucher le gouffre de Norende.


05. Kaze no Yukue [Vocalized Version]

Il s’agit du thème d’Agnès. L’image du vent est très présente car Agnès est la vestale du vent. La chanson est interprétée par Ceui (à prononcer “cèy”).

On a tout d’abord une référence au vent qui s’arrête : le cristal du vent est corrompu, on est encore au début du jeu. De même avec l’eau, le cristal de l’eau n’a pas encore été libéré, référence au fait qu’Olivia, vestale de l’eau, est l’amie d’Agnès.

On a ensuite le refrain, dont l’air reprend un thème de Moira (utilisé notamment dans Shiseru Eiyuutachi no Tatakai -Heromachia-), pour montrer qu’un long voyage attend nos protagonistes. Le vent est ici une métaphore de la bonne voie à suivre.

Le second refrain porte sur la peur d’un voyage vain, ou trop difficile pour être accompli. 

Dans ce dernier refrain, Agnès fait part de ses sentiments pour Tiz et de sa joie d’avoir fait de nouvelles rencontres, qui l’ont aidée dans sa quête.

Le dernier refrain reprend le premier vers de la chanson.


06. Tatakai no Kane [Long Version]

Dans l’édition régulière, cette chanson est placée au milieu de l’album. Elle est absente de l’édition limitée.

Il s’agit d’une piste instrumentale. Dans le jeu, c’est le thème de combat classique, lorsqu’on rencontre des ennemis sur la map.


07. Hinadori [Vocalized Version]

Il s’agit du thème d’Édéa. L’oisillon est une métaphore d’Édéa elle-même, qui quitte le nid familial pour ses idéaux.

L’ensemble des premiers couplets est constitué de questions rhétoriques : Édéa répond elle-même à ses propres questions. On va s’y attarder un petit peu quand même :

  • La première question évoque l’époque où elle ne doutait pas des idéaux de son père, avec lesquels elle est en contradiction aujourd’hui.

  • La deuxième question fait référence au fait qu’elle aime son père tout de même.

  • La troisième question (on quitte la chronologie de la chanson) est en rapport avec l’enfermement d’Édéa dans le commandement d’Éternia et qu’elle a eu besoin de ses nouveaux amis pour s’affirmer. 

  • La quatrième et dernière question est liée au fait qu’Édéa cherche à convaincre son père que son opinion à elle est meilleure, mais cela s’avère vain.

Les refrains font référence au titre du chapitre 4 du jeu, dans lequel les joueurs se rendent à Éternia pour libérer le cristal de la terre. Ils évoquent les doutes d’Édéa et son envie de trouver et faire ce qui est juste.

L’ultime couplet fait référence au conflit qu’il y a entre Édéa et son père.

Enfin, le final de la chanson est un callback au début de cette dernière. Le vent est une métaphore d’Agnès.

 

08. Ai no Hourousha [Vocalized Version]

Il s’agit du thème de Ringabel, son côté séducteur est très mis en avant dans cette chanson.

L’intro fait d’abord référence au fait que Ringabel est amnésique.

L’ensemble des couplets font référence au côté séducteur de Ringabel.

Les refrains évoquent plutôt son amnésie. Sans souvenirs, Ringabel est perdu, guidé uniquement par son journal qui voit l’avenir.

Le dernier couplet fait d’abord référence au moment où il commence à récupérer ses souvenirs : il n’a pu ni protéger ni sauver quelque chose et quelqu’un. Ensuite, on a un passage qui rappelle l’aventure, où Tiz est décrit comme insouciant avant de parler du Journal de D, le carnet dont les inscriptions prédisent l’avenir.

Le dernier refrain rappelle le moment où il se souvient de ses souvenirs.

 

09.  Heart Mark 💕 Juujihouka [Long Version]

Cette chanson est celle de Praline à la Mode, une chanteuse et boss d’une quête secondaire de Bravely Default. Dans le jeu, on entend que le tout début de la chanson, le tout premier refrain. La chanson n’est pas présente dans la bande originale du jeu.

Il s’agit d’une chanson d’amour d’idole japonaise avec un petit côté RP.

Les comparaisons entre l’amour et la guerre sont très nombreuses, ce qui n’est pas sans rappeler le fait que Praline fait à la base partie d’une organisation militaire.

Il y a aussi des références au domaine des jeux vidéo, comme les dégâts subis.

La chanson entière est basée sur un décalage entre le côté mignon de la musique et les références à la guerre du texte.

Il y a aussi des références au lore de Bravely Default comme le “Full Brave” et le “No Default”.

Le final de la chanson reprend tous les précédents refrains en y ajoutant un nouveau.

 

10. Hana ga Chiru Sekai [Vocalized Version]

Il s’agit du thème émotion du jeu, utilisé lorsqu’un personnage plus ou moins important meurt.

De nombreux thèmes liés à la tristesse comme la pluie et la nuit sont présents.

Ici, on va spoil un élément important de la première partie du jeu.

La rivière infranchissable peut faire référence à la mort d’Olivia, vestale de l’eau et amie d’Agnès depuis l’enfance. 

Les paroles du refrain sont très nostalgiques, on se remémore les bons souvenirs passés avec l’être perdu. 

Dans le second couplet, Joelle se pose des questions : qu’est-ce qui se serait passé si l’être perdu était encore là ? On a encore un passage très nostalgique avec l’ultime refrain.

 

11. Miko no Inori [Strings Quartet Version]

Il s’agit du thème du mode Théâtre du jeu, repris ici avec un quatuor à cordes.

12. Hikari e Mukau Ballad [Long Version]

Ici, l’ajout par rapport à la version originale se fait dans l’intro, qui a été rajoutée. On a ensuite une longue partie très nostalgique accompagnée du chant de Joelle. Les paroles évoquent le passé, la belle vie avant les événements du jeu, avant l’apparition du gouffre de Caldisla et la propagation des ténèbres en Luxendarc. Les paroles évoquent ensuite l’envie de retrouver ce passé et ce bonheur. 

En ce qui concerne le vers “Nous avons fait face à tellement d’épreuves que nous devions faire une pause”, j’y vois personnellement une façon de prévenir les joueurs de ne pas jouer pendant trop longtemps, ce passage donne légèrement le sourire, comme pour mieux faire passer les choses et oublier que la mission est difficile. 

Ces couplets sont en parallélisme direct, c’est très récurrent chez Revo. On retrouve ça aussi dans les openings de l’Attaque des Titans et dans énormément d’autres chansons : la structure reste la même mais les mots sont différents. 

Les cordes s’accélèrent, la tension, le refrain et Revo arrivent. On commence directement avec une antithèse entre les ténèbres et la lumière, rappelant Märchen mais aussi le jeu qui se déroule dans la région de Luxendarc. Les paroles sont vraiment belles, chacun pense la même chose que l’autre, chacun est l’espoir de l’autre et le fait de chanter les deux premières parties en solo renforcent le dernier tiers, le rend encore plus significatif, idée toujours renforcée par le “parce que tu étais là”.

On a ensuite des magnifiques solos de piano et de violon, renforçant la nostalgie avant de reprendre avec un refrain uniquement chanté par Joelle, dans un premier temps. On en revient à ce que je disais tout à l’heure, les paroles sont en parallélisme avec le premier refrain. Le fait que Revo reprend son chant au vers “j’en ai conclu que nous nous sommes rencontrés pour ne pas nous séparer” est très intelligent, puisqu’à ce moment de la chanson, Revo et Joelle se retrouvent, accompagnés par des paroles sublimes.

Et maintenant, la fin de la partie nostalgique avec une transition vers un avenir radieux : on reste encore dans le passé dans un premier temps mais on arrive petit à petit au présent. La chanson est construite de manière chronologique avec une forte importance du passé. Le passage au présent se fait précisément au vers “N’aie pas peur de la douleur de connaître le monde même si tu te retrouves blessé·e ou trahi·e”, avant des solos largement plus longs dans le concert. 

La toute dernière partie fait référence à la fin du jeu, donc si vous n’y avez pas encore joué, ça va spoiler. 

La lumière ici peut représenter le pilier de lumière qui apparaît après libéré les quatre cristaux. On peut imaginer que cette chanson est chantée par Tiz et Agnès au moment où ils se dirigent vers ce pilier, symbole de l’avenir radieux qu’ils veulent réaliser.


La piste secrète : BRAVELY NO TITLE

Cette piste est assez mystérieuse. Il n'y a qu'une voix à la fin qui semble demander comment s'est passé notre voyage à travers Luxendarc, bien que le jeu n'était pas encore sorti à la publication de l'album.

 

La piste bonus : Pico Pico Sentoukyoku Medley

Il s'agit d'un medley reprenant les thèmes de combats en commençant d'abord par le thème de la map du jeu :
  • 光と影の地平 (Hikari to Kage no Chihei, L'horizon de la lumière et de l'ombre) [thème de la map du jeu]
  • 戦いの鐘 (Tatakai no Kane, Les cloches du combat) [thème de combat contre les monstres]
  • 戦いの果てに (Tatakai no Hate ni, Jusqu'au bout du combat) [thème de combat contre les boss inhumains]
  • 彼の者の名は… (Ka no Mono no Na wa, Le nom de cette personne) [thème de combat contre les Astérisques]
  • 邪悪なる戦い (Jaakunaru Tatakai, Le combat du mal) [thème de combat contre Airy]
  • 邪悪なる飛翔 (Jaakunaru Hishou, Les ailes du mal) [second thème de combat contre Airy]
  • 地平を喰らう蛇 (Chihei o Kurau Hebi, Le serpent qui dévore l'horizon) [thème de combat contre Ouroboros, le boss final]
  • 勝利の歓び (Shouri no Yorokobi, La joie de la victoire) [thème de victoire]


Ⅲ) Conclusion

Luxendarc Daikikou est un album qui a principalement pour but de promouvoir Bravely Default. À travers les deux premières pistes et la dernière, Revo cherche aussi à mettre en avant ce qu’il fait avec Sound Horizon. L’album est donc une double pub réussie qui met bien en avant tous les aspects de ce qu’il doit faire connaître : un jeu et un artiste. Les paroles remplies d’images correspondent très bien à l’univers du jeu tout en se permettant quelques références au monde de Sound Horizon. Il est certain que ce projet a fait grimper la popularité de Revo au Japon, mais ce n’est encore rien, comparé à ce qui l’attend…




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