進撃の記憶
Shingeki no Kioku / Memories of "Attack on Titan"
Les souvenirs de l'offensive / Les souvenirs de "L'Attaque des Titans"
Sorti le 7 août 2024, Shingeki no Kioku est un best album compilant des chansons sorties à travers les ans issues de la collaboration entre Linked Horizon et l'Attaque des Titans. Il s'agit d'ailleurs de l'ultime collaboration entre le groupe de musique et la licence.
On retrouve ainsi toutes les personnes ayant travaillé avec Revo sur les précédents disques : Sascha, Mami Yanagi, Eiko Matsumoto, TSUKIKA, MANAMI, Misaki Fukunaga, les Voces Tokyo, les Suzukake Children's Choir, et également les seiyuus de l'anime : Hiroshi Kamiya, Yui Ishikawa, Marina Inoue et Yuki Kaji. De plus, nous avons Anne Yamazaki qui interprète la piste bonus de l'édition deluxe de l'album.
L'album est sorti en 3 éditions :
- une édition régulière
- une édition régulière spéciale 1st Press
- une édition deluxe
L'album contient 16 pistes, et l'édition deluxe contient en plus une piste bonus inédite :
- 紅蓮の弓矢 (Guren no Yumiya, L'arc et la flèche cramoisis) [L'Attaque des Titans opening 1]
- 14文字の伝言 (Juuyon Moji no Dengon, Un message en 14 caractères)
- 最期の戦果 (Saigo no Senka, Le dernier butin de guerre)
- 自由の翼 (Jiyuu no Tsubasa, Les ailes de la liberté) [L'Attaque des Titans opening 2]
- 双翼のヒカリ (Souyoku no Hikari, La lumière aux deux ailes)
- 彼女は冷たい棺の中で (Kanojo wa Tsumetai Hitsugi no Naka de, Elle est dans un cercueil froid)
- 心臓を捧げよ! (Shinzou o Sasageyo!, Consacrez votre cœur !) [L'Attaque des Titans opening 3]
- 神の✴御業 (Kami no ✴ Miwaza, L’Œuvre ✴ de Dieu)
- もしこの壁の中が一軒家だとしたら (Moshi kono Kabe no Naka ga Ikken no Ie dato shitara, Et si l'intérieur de ces murs n'était qu'une seule maison)
- 黄昏の楽園 (Tasogare no Rakuen, Le paradis crépusculaire)
- 革命の夜に (Kakumei no Yoru ni, Dans la nuit de la révolution)
- 暁の鎮魂歌 (Akatsuki no Requiem, Le requiem de l'aube) [L'Attaque des Titans ending 4]
- 憧憬と屍の道 (Shoukei to Shikabane no Michi, Le chemin du désir et des cadavres) [L'Attaque des Titans opening 5]
- 13の冬 (Juusan no Fuyu, Les 13 hivers)
- 語られざる記憶 (Katararezaru Kioku, Un souvenir qu'on ne peut raconter) [Secret Track]
- 最後の巨人 (Saigo no Kyojin, Le dernier titan) [L'Attaque des Titans opening 8]
- 二千年… 若しくは… 二万年後の君へ... (Nisennen... Moshiku wa... Nimannengo no Kimi e..., À toi, dans deux mille... ou... dans vingt mille ans...) [L'Attaque des Titans thème final]
- 私が本当に欲しかったモノ (Watashi ga Hontou ni Hoshikatta Mono, Ce que je souhaitais vraiment) [Bonus track]
Shingeki no Kioku, éditions régulière et deluxe
Shingeki no Kioku, édition régulière 1st press, illustration par Hajime Isayama, auteur de l'Attaque des Titans
Dossier complémentaire à Shingeki no Kioku [Memories of "Attack on Titan"]
Ⅰ) Introduction
L’Attaque des Titans est à l’origine un shounen manga dont la prépublication a débuté en septembre 2009 et s’est terminée en avril 2021, écrit et dessiné par Hajime Isayama. En avril 2013, une adaptation animée produite par Wit Studio voit le jour et Revo, sous le nom de Linked Horizon, s’est chargé plusieurs thèmes marquants tout au long de l'anime. Ces thèmes sont :
- Les openings de la saison 1 par Wit Studio (2013) ;
- Le thème du premier film récapitulatif par Wit Studio (2014) ;
- Le thème du deuxième film récapitulatif par Wit Studio (2015) ;
- Le thème de la parodie par Production I.G. (2015) ;
- L'opening de la saison 2 (2017) ;
- L'ending de la saison 3 partie 1 (2018) ;
- L'opening de la saison 3 partie 2 (2019) ;
- L'opening de la saison finale partie finale version épisodique (2023) ;
- Le thème de la seconde moitié de la saison finale partie finale version spéciale (2023).
En plus de cela, il a composé de nombreuses chansons originales, centrées sur des personnages et des éléments du lore de l'œuvre originale.
En tout, il a donc composé 27 chansons spécialement dédiées à cet anime.
Le 27 janvier 2024 s'est tenu le 1er Jour de l'Attack on Titan 10th Anniversary Festival, où Linked Horizon a interprété les chansons Guren no Yumiya, Saigo no Kyojin, Nisennen... Moshiku wa... Nimannengo no Kimi e... et Shinzou o Sasageyo!. La première ayant bénéficié d'une version spéciale ce jour-là, Revo avait annoncé par la même occasion un Best Album qui sortirait dans le courant de l'année comprenant cette version. Plus tard, on apprendra que cet album sortira le 7 août 2024 sous le nom Shingeki no Kioku (Les souvenirs de l'offensive) avec un titre international en anglais : Memories of "Attack on Titan" (Les souvenirs de "L'Attaque des Titans").
On découvre également la tracklist des 16 chansons contenant les thèmes apparaissant dans l'anime principal (donc sans les thèmes des films récapitulatifs et la parodie) ainsi que bon nombre des chansons originales, à l'exception des pistes secrètes des précédents disques et Nikagetsugo no Kimi e, qui n'était plus réellement d'actualité. Néanmoins, une référence est tout de même faite sur le disque car il est écrit, sur une tombe "Je te l'avais promis, j'ai tout transformé en chansons", référence aux paroles de la chanson.
L'album est sorti en 3 éditions :
- une édition régulière contenant les 16 chansons prévues ;
- une édition First Press contenant les 16 chansons et dont la pochette a été dessinée par Hajime Isayama ;
- une édition deluxe, qui n'était disponible qu'à la précommande et faite à la demande, contenant les paroles des chansons en grand format (environ la taille d'une pochette d'un vinyle) et une nouvelle chanson centrée sur le personnage d'Ymir Fritz, la Grande Ancêtre.
En plus de cela, les disques contiennent une piste secrète intitulée Katararezaru Kioku (Un souvenir que l'on ne peut raconter) placée entre 13 no Fuyu et Saigo no Kyojin et symbolise le fait que Linked Horizon n'a pas interprété de chansons pour la saison finale, parties 1 et 2 mais seulement partie finale. Cette piste secrète est d'ailleurs le SFX que l'on retrouve à la fin de chacune des chansons de cet album.
Les musiciens et chanteurs et chanteuses sont donc les mêmes que sur toutes les précédentes sorties issues de la collaboration entre Linked Horizon et l'Attaque des Titans, si ce n'est qu'on retrouve en plus Anne Yamazaki pour interpréter Ymir Fritz en plus.
Le 8 novembre 2024 sortira dans les cinémas japonais le film Shingeki no Kyojin: THE LAST ATTACK, un film qui rassemblera les épisodes de la saison finale partie finale version spéciale en un grand film d'environ 145min (2h25min), et Nisennen... Moshiku wa... Nimannengo no Kimi e... servira de thème principal du film.
À noter qu'en-dehors du prochain film, il a bien été clairement annoncé que cet album était la dernière collaboration entre Linked Horizon et l'Attaque des Titans.
Pour toutes les références des chansons, veuillez lire ce document : Les liens, les références et les messages cachés dans les musiques pour SNK de Linked Horizon.
Ⅱ) Les chansons
01. Guren no Yumiya
La chanson commence par une intro chorale d’une vingtaine de secondes, absente de la version courte. Dans cette version, la narration de Marina Inoue est donc différente et fait référence donc au dialogue final entre Armin et Eren dans l'anime. On a ensuite la partie déjà connue, au détail près que le titre narré en allemand par Sascha est ajouté.
Cette chanson comporte beaucoup d’allemand, dû aux influences germaniques qu’on retrouve dans l’œuvre originale.
Le premier couplet utilise de nombreuses métaphores pour décrire l’univers glauque, morbide et oppressant de l’Attaque des Titans. Le filtre présent sur la voix de Revo est absent dans le MV.
Le pré-refrain montre le mépris qu’a Eren envers les titans.
On a ensuite un refrain à la troisième personne décrivant Eren sous tous ses aspects : son envie de liberté et celle d’éradiquer les titans.
Le titre, l’arc et la flèche cramoisis, s’explique de plusieurs façons : il permet d’instaurer la métaphore filée de la chasse, présente pendant une grosse partie du morceau et accentuée par le nom même du personnage principale, Eren Jäger, Jäger signifiant chasseur en allemand. Le cramoisis est une teinte de rouge pouvant ici faire référence au sang.
On a ensuite un solo de synthé pour enchaîner avec la deuxième partie de la chanson : la métaphore filée de la chasse.
Dans ce passage, le terme “cible” est prononcé “eux”, mais pour des raisons grammaticales, j’ai choisi de le remplacer par “proie”.
Les deux premiers vers sont en parallélisme, et on l’observe très bien dans le livret du single. Les caractères présents sur les deux lignes sont centrés et ceux qui diffèrent sont placés en haut ou en bas :
Revo décrit ensuite les chasseurs, où l’on peut observer une antithèse entre la flamme et la glace, entre la passion et la froideur, avant d’enchaîner avec les solos de guitare et la troisième partie de la chanson.
On a ensuite la narration en allemand puis une citation directement reprise de l’Attaque des Titans. Le pré-refrain est ensuite joué deux fois avant d’avoir le refrain, décrivant toujours d’une autre manière Eren, dont le nom est directement cité, et en mentionnant l’horizon pour rappeler le nom du groupe, avant le final de la chanson.
On a une très belle transition entre les deux pistes, rappelant la victoire au district de Trost.
02. 14-Moji no Dengon
Interprétée par Eiko Matsumoto, il s’agit de la character song de Carla Jäger, mère d’Eren, pouvant correspondre à ses derniers instants, avant de mourir.
La piste s’ouvre par une intro assez mélancolique, voire un peu enjouée. C’est le but de la chanson : nier la mort jusqu’au dernier moment, se rappeler tant que possible des bons moments avant de partir.
La chanson enchaîne donc avec des souvenirs banals d’une mère et de son enfant turbulent. L’air et le chant d’Eiko Matsumoto montrent que Carla n’est pas énervée, ils révèlent une certaine douceur correspondant bien au personnage.
On arrive au pré-refrain : l’intention révélée précédemment est clarifiée, Carla apprécie ces petits moments avec son fils. La mention du “vous” lors de l’arrêt du temps pourrait même aller jusqu’à inclure Mikasa.
Désormais, voici le refrain : la réalité nous rattrape, on sait qu’un jour, il faudra mourir et qu’un enfant grandit. Ça ne veut pour autant pas dire que Carla va mourir, n’est-ce pas ? Jusque-là, ça peut encore être qu’une simple crise existentielle, ou une prise de conscience.
On passe ensuite au pont de mélodica.
La seconde partie de la chanson est déjà beaucoup plus évocatrice quant au sort de Carla : cette dernière semble désormais avoir des regrets, comme si elle avait des choses qui lui tiennent à cœur qu’elle n’a pas encore dites, et tout spécialement à Eren, son fils.
On a la figure de la mère protectrice, qui croit en son fils. On retrouve une phrase dite lors d’un flashback dans la saison 3 : le simple fait de naître fait de nous des gens exceptionnels.
On arrive enfin au final de la chanson : Carla fait part de ses paroles les plus chères à Eren, elle croit en lui et souhaite donc qu’il croie en lui aussi. Mais il semble qu’elle n’ait pu dire la fin, d’où la mention d’un messager : l’oiseau, être libre, et faisant peut-être référence aux pigeons voyageurs qui transmettaient des messages et des lettres. On peut en conclure que si elle a besoin de quelque chose pour lui transmettre le message, c’est qu’il est déjà trop tard : sa mort approche à grands pas. Elle regrette donc de ne pas avoir pu lui dire qu’elle l’aime et qu’elle le remercie d’être né.
Le message a été traduit par “Merci de ta venue” pour conserver les quatorze caractères, mais il signifie en réalité “Merci d’être né”. On a enfin l’oiseau qui bat des ailes : Carla est morte.
03. Saigo no Senka
Interprétée par TSUKIKA, il s’agit de la character song d’Ilse Langner, personnage de l’OAV “Le Carnet d’Ilse”, sorti en 2013, adaptant le chapitre bonus du tome 5 du manga.
La chanson est très dynamique, symbolisant l’urgence dans laquelle se trouve Ilse.
On retrouve aussi plusieurs répliques de l’anime et du manga, ainsi que l’intervention finale de Hiroshi Kamiya, voix de Livaï dans la version originale de l’anime.
Durant toute la chanson, il y a un effort de réalisé sur l’écriture et la rythmique du texte assez impressionnant. On observe des homophones, des paronymes et même des allitérations qui créent du rythme, en plus de la mélodie qui se joue, ce qui rend la chanson très impactante.
La chanson raconte l’OAV de manière chronologique mais en partant de là où le manga commence. Dans le manga, toute la partie sur l’expédition du bataillon d’exploration n’existe pas et on commence directement avec le flashback, comme dans la chanson. Mais cette dernière reprend aussi des éléments qui ont été rajoutés dans l’OAV.
Le refrain met le scénario en pause pour s’intéresser à la volonté d’Ilse : celle de ne pas abandonner, puis on s’intéresse à son combat : écrire son journal. Elle y note tout ce qu’elle fait dans l’espoir que ça puisse être utile au bataillon, dans le cas où elle mourrait.
Ensuite, changement d’ambiance, on est dans une forêt. C’est la rencontre avec le titan déviant capable de parler. Ses paroles sont relatées. La suite reprend peu ou prou les répliques de l’OAV.
Pour le dernier refrain, le ton change : Ilse semble sentir sa fin venir, jusqu’au moment où Revo utilise un de ses mécanismes préférés, la fin brutale, généralement utilisée pour une mort ou une chute inattendue.
À partir de là, Ilse est morte. Il ne s’écoule plus qu’un instant. Ce sont ses toutes dernières pensées, avant même qu’elle n’ait eu le temps de les dire ou de les écrire.
On a ensuite l’intervention de Hiroshi Kamiya qui reprend une réplique de l’OAV et du manga. Celle-ci est cependant un peu allongée.
04. Jiyuu no Tsubasa
Deuxième opening de la première saison, ce dernier contient aussi beaucoup d’allemand.
La chanson commence par une intro en allemand, célébrant la victoire à Trost avant d’enchaîner sur un couplet très court préparant l’auditeur à la prochaine bataille.
Le refrain donne des impressions de victoire et de liberté. Le bataillon d’exploration est optimiste grâce à la clé qu’est Eren.
La chanson suit une structure assez similaire au premier opening : on passe à la seconde partie grâce à un pont de synthé.
Les paroles évoquent les oiseaux, allégorie de la liberté chez SNK et chez Revo, et rappelant le titre de la chanson : les ailes de la liberté, présentes dans le manga comme étant l’emblème du bataillon d’exploration.
“Pour quoi sont faites tes ailes ?” → les ailes sont ici une métaphore de harnais de manœuvre tridimensionnelle ou bien alors des techniques de combat comme dans la chanson Jiyuu no Daishou.
On a ensuite un passage en allemand sur la dualité et la complémentarité de la liberté et de la mort.
On a ensuite un passage très introspectif, Revo se pose une question importante avant d’y répondre quelques vers plus loin : si nous sommes nés, c’est pour être libres.
Les solos de guitare et de basse emmènent vers la troisième partie de la chanson, qui commence par une ambiance lourde et pesante, rappelant bien qu’on est dans SNK et que rien n’est joué, avant de passer à quelque chose de plus beau, de plus apaisé. Les paroles font évidemment écho aux refrains du premier opening, avec une antithèse entre les ténèbres et la lumière.
On revient ensuite de façon très énergique au refrain, mentionnant de nouveau l’horizon pour rappeler Sound et Linked Horizon. Mais on peut aussi aller un peu plus loin : la cape du bataillon d’exploration est “l’horizon de la liberté”, là où le bataillon est allé, la distance parcourue en dehors des murs et donc là où les humains sont libérés des titans.
Le final de la chanson reprend l’intro.
05. Souyoku no Hikari
Interprétée par MANAMI, il s’agit de la character song de Petra Ralle, membre de l’escouade de Livaï.
Elle y fait part de ses sentiments pour Livaï d’après l’interprétation de Revo. Oui, parce que c’est toujours utile de le préciser : cet album n’a rien d’officiel. C’est pour ainsi dire une œuvre de fan. Revo fait ses propres interprétations de l’œuvre avec son bagage, lié aussi à ce qu’il a déjà fait pour Sound Horizon. Mais en plus, nous, on doit interpréter ce qu’a transcrit Revo. Cette chanson peut être une déclaration d’amour comme un profonde marque de respect d’une subalterne pour son supérieur, le soldat le plus fort du bataillon d’exploration. On ne saura d’ailleurs probablement jamais ce que Revo pense de la relation entre Livaï et Petra, il fait toujours en sorte d’être assez flou, vague, évasif lorsqu’il écrit, justement pour pousser le public à avoir différentes interprétations, et ce, même pour les Japonais. Par ailleurs le vers "Personne ne peut prédire l'avenir" n'est pas un foreshadowing mais une citation de Livaï dans la saison 1 de l'anime.
Dans un premier temps, Petra se sent faible, par rapport à Livaï, elle a la sensation qu’il doit toujours la protéger et se met même à craindre le jour où il ne sera plus là.
On a ensuite le refrain. Chose rare chez Revo (et même chez les auteurs japonais en général) : à chaque fois, le refrain est identique. D’habitude, il y a toujours de légers voire de drastiques changements dans le texte, mais pas là.
Ce refrain évoque les ailes de la liberté : une aile blanche rappelant les plumes des oiseaux, animaux libres par excellence selon Revo et Hajime Isayama, et une aile noire rappelant tous les morts, pour ne pas les oublier.
On a ensuite une évidence même : les oiseaux ne peuvent pas voler s’ils n’ont qu’une aile. On peut y faire écho avec le refrain : l’aile noire est importante, en n’oubliant pas les morts, on peut continuer à avancer. Ensuite, Petra revient à sa peur de la mort de Livaï, car elle estime qu’il en fait trop, avant d’évoquer sa propre mort.
Elle sait désormais que sa mort est imminente. Elle aimerait dire quelque chose à Livaï, mais on ne saura jamais ce que c’est. Cela fait référence au chemin qui mène au minimum de regrets, en début de chanson. Finalement, elle a toujours des regrets.
On revient ensuite au refrain.
On arrive ensuite au final de la chanson : la mort de Petra. Elle espère avoir été à la hauteur du jugement de Livaï. L’instant de sa mort est marqué, comme dans 14-Moji no Dengon, par un bruitage. Ici, il se trouve en fond, lors du “habataku”, ce qui signifie qu’elle n’a pas eu le temps de finir sa phrase. Mais de part la musique qui continue normalement, on peut s’imaginer que sa conviction dépasse la mort et qu’elle parvient tout de même à Livaï.
On entend à la fin le bruit du corps de Petra lorsqu’il est lâché pour alléger le poids que les chevaux doivent transporter.
06. Kanojo wa Tsumetai Hitsugi no Naka de
Character song d’Annie Leonhart interprétée par Misaki Fukunaga, elle évoque sa relation avec son père et les autres membres de la 104ème brigade d’entraînement.
Annie s’interroge d’abord sur des questions sans réponses et avoue être jalouse d’Eren car il ne semble pas ou plus se les poser.
La partie qui suit est assez introspective, Annie se pose des questions sur les lois qui régissent ce monde, avant de prévenir sur le fait que tout ce qui s’est produit ne dépendait pas d’elle.
Le refrain évoque ses envies de liberté, analogues à celles d’Eren. La chanson met les deux personnages en confrontation et en comparaison.
Attention au spoil de la saison 3 : la chanson reprend en confrontant les idéaux mahrs et eldiens puis en racontant l’Histoire telle qu’elle s’est déroulée, l’arrivée sur Paradis et la création des murs.
Les vers qui suivent démontrent l’endoctrinement qu’Annie a reçu : les Eldiens sont fautifs, ils sont des criminels. En allant vers Paradis, avec le pacte de non-agression, ils se dirigent vers la mort car Mahr pourra les attaquer avec les titans et récupérer l’originel.
Ensuite, Annie parle à tout le monde, les forts comme les faibles, pour leur dire qu’il y a des choses immuables en ce monde et qu’il faut apprendre à vivre avec, avant de revenir sur ses propres regrets.
Le dernier refrain reprend au combat dans le district de Stohess, juste avant qu’elle ne s’enferme dans son cristal, ce “cercueil froid” désigné dans le titre. Ce refrain apporte une vision fataliste de notre monde : il est inutile de rêver, la réalité finit toujours par nous rattraper.
Le final semble se passer dans le cristal. Comme beaucoup de fans, Revo s’est certainement dit que si Isayama l’avait simplement enfermée dans du cristal et non tuée de façon conventionnelle, c’était pour la faire revenir et qu’il se demande si Annie sait si elle peut s’en sortir ou non. Dans ce passage, on apprend qu’Annie a rêvé et qu’elle veut raconter son rêve à quelqu’un, probablement son père ou Armin, qui lui rend régulièrement visite.
07. Shinzou o Sasageyo!
Troisième opening de l’anime, celui de la saison 2, Shinzou o Sasageyo! fait partie des plus populaires.
Dans un premier temps, Revo se place du point de vue d’Eren, encore naïf, qui découvre qu’il peut toujours y avoir pire. Le bruit fait référence aux pas des titans.
Ensuite, il met en place la haine d’Eren envers les traîtres. Il faut les “exterminer”. Il y fait part de ses inquiétudes quant à la possibilité de les vaincre.
Le refrain se place lui du côté d’Erwin, qui doit motiver ses troupes pour vaincre les titans, vaincre Reiner et Bertolt et libérer Eren.
La chanson reprend à la haine envers les traîtres. Ils sont de nouveau désignés comme des démons, ce qui amusant quand on sait que le manga venait de révéler le passé de Grisha, et il est de nouveau question de les massacrer.
La suite de la chanson semble du point de vue d’Erwin uniquement, Eren est délaissé.
Les titans sont considérés comme des créatures inhumaines, qui ont volé et souillé les caractéristiques physiques propres aux Hommes.
Ensuite, comme à de nombreuses reprises dans cet album, il est question de regrets, de morts. Il peut peut-être s’agir globalement d’une référence aux OAV Birth of Livaï, “Kuinaki Sentaku” en japonais (悔いなき選択, littéralement : un choix sans regrets).
Enfin, “Notre terre promise se trouve au confin du paradis” fait référence à l’Histoire eldienne, où les Eldiens avaient migré vers Paradis, leur terre promise, alors que ceux d’aujourd’hui veulent en partir.
On a ensuite une reprise des thèmes et des idées fortes de cet album, avant l’ultime refrain, dans la continuité des deux précédents.
08. Kami no ✴ Miwaza
Il s’agit de la piste la plus courte de l’album, à peine 2min, si l’on exclut les pistes secrètes de l’édition limitée. Interprétée par les 5 femmes de l’album et des chœurs, cette chanson n’a aucune instrumentale, seulement des bruitages d’ambiance, puisqu’il s’agit d’un chant religieux.
À travers cette chanson, Revo s’imagine à quoi pourrait ressembler un chant religieux à l’intérieur des murs.
09. Moshi kono Kabe no Naka ga Ikken no Ie dato shitara
Cette chanson est basée sur l’épisode 12 de l’anime, l’épisode où Eren, après s’être transformé consciemment en titan pour la première fois, devient fou. Il s’agit du moment où Armin plante sa lame dans le titan et parle à Eren tandis que ce dernier est en train de rêver.
On a donc une description de la maison, avec les bruitages qui accompagnent la chanson pour mettre l’auditeur dans l’ambiance. Cette première partie a vraiment pour objectif de détendre et de faire en sorte qu’on s’y croit. Écoutez la chanson les yeux fermés, et vous imaginerez parfaitement ce qui est décrit, presque comme une séance d’hypnose.
Jusqu’au moment où tout cela s’emballe : on passe à la seconde partie de la chanson. On a un côté très nekketsu, récit d’aventure, ce qui est en décalage radical avec l’Attaque des Titans. Par rapport à la version de 2013, on retrouve cette fois-ci le titre narré en allemand par Sascha. Cet ajout était présent durant la tournée Shingeki no Kiseki en 2017/2018, mais, la chanson n'étant pas sur l'album à l'époque, on n'avait jamais eu de version studio de cette narration.
Ensuite, la troisième partie est un callback au début de la chanson.
Enfin, la quatrième et dernière partie de la chanson reprend l’intro de Guren no Yumiya de la version originale a été retirée de la chanson pour mieux faire la transition avec la piste suivante (même si le SFX coupe cette transition).
10. Tasogare no Rakuen
Cette chanson est uniquement interprétée par les Suzukake Children’s Choir et pourrait presque être comparée à un chant de propagande du roi Fritz pour le peuple intra-muros. Le fait que la chanson soit chantée par des enfants la rend encore plus vicieuse : les enfants innocents sont déjà pervertis par le gouvernement et transmettront cette idéologie à leurs propres enfants. Les enfants ont toujours occupé une place importante dans les propagandes des dictatures et des totalitarismes.
Tout est fait pour rassurer le peuple, bien que les éléments jugés comme inutiles ou contre-productifs soient en réalité essentiels et desservent le pouvoir.
Le “monstre effrayant” fait évidemment référence aux titans, mais ici, le titan colossal semble volontairement omis, toujours dans cet objectif de propagande.
Ces couplets ont vraiment quelque chose de malsain, ils dérangent et mettent mal à l’aise. C’est d’ailleurs probablement pour ça que je n’ai même pas été capable de finir l’écoute de la chanson la première fois que j’ai écouté le single, sans pour autant faire attention aux paroles. Tout, des paroles jusqu’à la composition, crée une ambiance déroutante.
Le pré-refrain fait référence au moment où Eren embrasse la main de la reine Historia. Même si, à l’époque, on n’avait pas le contenu de la révélation, on comprend très bien qu’Eren apprend quelque chose de terrifiant, qu’il est seul à savoir, que Mikasa ne sait pas. Le second vers traite de la liberté que désire Eren alors que Mikasa doit abandonner la sienne, certainement à cause de son sang Ackerman.
Le refrain évoque la thématique du crépuscule et de l’aube, le fil conducteur de ce single.
La fin aborde l’aspect religieux de cette chanson, et le “rêve (mensonge)” cruel et magnifique fait à la fois référence au monde et à la promesse d’être protégé par les murs.
Là, c'est le tout début de la chanson, qui reprenait en 2018 justement la fin de Moshi kono Kabe no Naka ga Ikken no Ie dato shitara qui a été retiré, pour éviter qu'il ne soit répété deux fois de suite et donc toujours pour assurer la continuité entre les deux chansons, même si, encore une fois, la transition est coupée par le SFX.
11. Kakumei no Yoru ni
Cette chanson, uniquement interprétée par Revo, se rapproche des openings classiques de Linked Horizon. Elle commence par une ambiance dramatique accompagnée par la voix de la soprano Ruriko Nakano.
Les deux premiers couplets font référence à tout ce qui changera suite à l’arc du gouvernement royal, suite à la révolte du bataillon d’exploration, et des conséquences qu’elle aura, bénéfiques pour certains, dramatiques pour d’autres.
La comparaison entre les pétales de fleurs et les papillons de nuit contient en réalité une métaphore. Les pétales de fleurs peuvent s’apparenter aux humains, sous-entendu : on meurt tous un jour.
Le refrain évoque la révolution de façon très terre à terre, “ceux qui trompent le passé” sont en réalité le gouvernement lui-même et sont comparés à des démons (voir le lien donné en introduction).
La seconde partie de la chanson commence en évoquant la complexité du monde : il est difficile de savoir ce qui est juste et qui a raison, il n’y a jamais de bonne réponse. On a ensuite une référence à la citation de Robert Brasillach : “L’Histoire est écrite par les vainqueurs.”
Les “dés du destin” représentent assez bien l’idée d’SNK : son destin est déjà tracé et on ne peut pas le connaître ou aller contre. Les “rires qui fleurissaient hier” font référence au gouvernement royal, désormais réduit au silence voire morts puisqu’ils sont “dans le sol froid”.
Enfin, le vers final évoque le sang, les rêves sont teintés par le sang des morts.
12. Akatsuki no Requiem
La chanson démarre en douceur, avec les Suzukake Children’s Choir. On retrouve des thématiques dignes d’SNK à travers la distinction entre le ciel et la terre et la beauté et la cruauté du monde.
Vient ensuite l’arrivée de Revo, toujours très douce. Attention au spoil, la barrière est une métonymie du mur qui sépare les Mahrs et les Eldiens, tant sur le continent que sur l’île. Le second vers de Revo est tout bonnement poignant : dans SNK comme dans notre monde, il y a des discriminations banalisées et lorsque les victimes rendent la pareille à leurs bourreaux, elles se font rattraper et punir.
Ensuite, la question que Revo se pose semble anodine mais cache en vérité une très sombre réalité : “qui est vraiment celui qui crie ?” cache le fait que tout le monde crie, il y a un véritable boucan qu’on n’arrive plus à distinguer les cris, c’est comme s’ils n’en formaient qu’un.
Les pré-refrains de la chanson signent l’arrivée de la puissance de la chanson : l’instrumentale devient très riche et le chant de Revo devient d’autant plus triste qu’il ne l’était déjà. Les pré-refrains sont teintés de regrets qui ne sont mentionnés qu’à moitié.
Aux refrains, la chanson s’intensifie encore, je vous demanderais même de prêter attention à l’instrumentale. Dans cette chanson, elle est très riche, on découvre des choses à chaque écoute, des détails qui bouleversent. Entre l’orgue et les chœurs, on ne sait où on doit attirer notre attention. Tout cela couplé à la voix de Revo, toujours teintée de tristesse, donne la sensation qu’avancer serait vain. On sent qu’il faut se battre pour l’honneur mais que tout est déjà perdu d’avance. Les fleurs sont d’ailleurs une métaphore des soldats déjà morts.
Le second couplet donne une sensation de progression dans la chanson. La mélodie est quelque peu différente puisque la plupart des temps a été divisée par deux. On a de ce fait l’impression que le rythme a augmenté alors que non. Cela crée de la diversité dans la chanson elle-même.
On retrouve à nouveau un couplet poignant de la part de Revo, qui se paye le luxe de jouer sur les homophones. Ensuite, attention au spoil, Revo semble directement s’adresser à Eren : “Lorsque tu connaîtras la vérité, le monde s’effondrera” → on ne sait que trop bien les conséquences qu’aura l’exploration de la cave d’Eren.
On retrouve ensuite un pré-refrain aussi puissant et teinté de regrets que le précédent et la voix de Ruriko Nakano fait toujours le pont vers le refrain.
Le dernier couplet interroge sur le prix de la liberté, idée déjà bien présente dans SNK. La question “Retrouverons-nous ce qui nous a été volé ?” est un euphémisme : allons-nous retrouver nos morts ? Ce qui, en ce sens, est triste.
L’intervention de Revo est profonde : il y a des choses très simples à comprendre mais d’autres qui sont extrêmement difficiles. Mais parmi cette chose simple, il y a le fait qui définit SNK et Sound Horizon : “Les mêmes tragédies se répéteront encore et encore”, le cycle sans fin, la spirale infernale.
Le dernier refrain semble apporter une touche d’espoir : un jour, il n’y aura plus de morts et on pourra se revoir.
13. Shoukei to Shikabane no Michi
Piste chantée par Revo et les Suzukake Children’s Choir, il s’agit du cinquième opening de l’anime.
La piste commence par une introduction douce avant de partir dans un couplet à la structure complexe. On remarque que l’instrumentale fait une boucle alors que ce n’est pas le cas du chant. Les ombres peuvent ici désigner le bataillon d’exploration, qui se déplace de nuit, qui a attiré l’attention de toute la population intra-muros. La nuit, ici, désigne la mort et les mains froides désignent celles de l’adversaire qui a dupé le bataillon d’exploration.
Pour le début du refrain, la voix de Revo est toujours un peu saturée, pour rappeler que ce sont les répliques du diable. Les paroles sont d’ailleurs très pragmatiques : il ne faut pas faire dans la dentelle.
La chanson pourrait pour ainsi dire être considérée comme chapitrée. On change d’ambiance pour aborder la notion des cycles d’SNK. Le jardin miniature est une litote de l’enceinte des murs. On a ensuite une personnification de la destinée qui infuse des choses aux soldats sans même qu’ils ne le sachent. Ici, il est sous-entendu “Quel sort leur est-il réservé ?”
On a ensuite le second refrain, qui commence par une référence aux soldats, et plus particulièrement à Eren, qui rêve de pouvoir voler tel un oiseau et qui peut le faire grâce au harnais de manœuvre tridimensionnelle. Le vers est en deux parties bien distinctes : “Le diable nous ridiculisait avec ruse” et presque un ordre d’Erwin “Cadavres, suivez le chemin !” faisant allusion au fait que la plupart des soldats va mourir.
On a ensuite l’intervention des Suzukake Children’s Choir, se posant dans le rôle de soldats ébahis par ce qu’on peut voir depuis le ciel. Ils interrogent alors ceux qui ne volent pas : les autres humains. Ils décrivent tous leurs rêves du monde extérieur.
On a ensuite le retour de Revo avec un euphémisme cachant la réalité : le prix de la liberté, c’est la mort. Ils prennent donc la forme de monstres du point de vue de l’ancien gouvernement qui avait tout intérêt à ce que le bataillon d’exploration ne découvre rien.
On a ensuite un pont régi par un solo de guitare endiablé puis l’ultime refrain, où le diable dit implicitement aux soldats qu’ils ont déjà tué énormément d’hommes et de femmes en voulant éradiquer les titans.
Puis on a ensuite le final qui vient s’inscrire comme la fin d’un chapitre pour SNK en rappelant tout ce qui a déjà été traversé. Il restera ensuite la seconde partie de l’œuvre.
Dans les dernières secondes de la chanson, il n’y a plus de musique, seulement du bois qui grince, référence à l’entrée dans la cave.
14. 13 no Fuyu
Il s’agit de la character song de Mikasa, interprétée par sa propre comédienne : Yui Ishikawa. Cette chanson traite de la relation qu’elle a avec Eren.
La thématique de l’hiver est très importante et symbolise la mort (voir le document lié plus haut). Le premier vers rappelle donc l’assassinat des parents de Mikasa, là où tout commença. Parallèlement, le printemps désigne le moment où Eren sera libre.
Pour le pré-refrain, Mikasa s’interroge : est-ce réellement sain de garder ses rêves d’enfant et d’espérer pouvoir les réaliser ?
Le refrain évoque la rencontre entre Mikasa et Eren. Elle repense à tout ce qu’il a fait pour elle et à ces mots qu’il lui a dit : “Bats-toi”.
On a ensuite un pont joué au piano puis une partie très introspective de Mikasa. Le passage sur les cheveux est important car, dans les œuvres japonaises, une femme qui se coupe les cheveux, c’est une femme qui souhaite devenir forte et indépendante. Mikasa se demande aussi quelle coupe de cheveux plairait le plus à Eren.
À l’inverse du premier refrain, le second se place dans le futur. Plus précisément, Revo imagine ici qu’Eren va mourir, ce qu’on peut comprendre avec le croassement du corbeau. On comprend ainsi que, selon Revo, Eren et Mikasa ne pourront jamais rester ensemble.
Le final de la chanson se place encore plus loin, il semble que le monde soit sauvé. On comprend ici qu’Eren n’échappera probablement pas à la malédiction des 13 ans, que l’hiver désigne le temps passé avec Eren et que le printemps, l’instant où Eren est censé devenir libre, est en fait sa mort.
Secret Track 1. Katararezaru Kioku
Il s'agit du SFX présent à la fin de chacune des chansons de l'album. Son placement ici symbolise le fait que Linked Horizon n'a interprété aucune chanson liée à l'Attaque des Titans Saison Finale partie 1 et partie 2, mais revient pour la partie finale. En clair, il s'agit d'une ellipse.
15. Saigo no Kyojin
La chanson commence avec les Suzukake Children's Choir, qui décrivent les actions d'un enfant innocent, représenté dans l'opening par Eren, jusqu'à la chute : il a écrasé quelqu'un, référence au Grand Terrassement, ou des centaines de milliers de titans colossaux déferlent sur le monde entier, avant d'avoir la reprise de l'introduction de Guren no Yumiya.
On a ensuite un superbe couplet faisait référence à tous les anciens openings de la série, dans leur ordre d'utilisation :
- S'élançant comme un arc et sa flèche : Guren no Yumiya / L'arc et la flèche cramoisis - Linked Horizon
- L'esclave rêvait de liberté : Jiyuu no Tsubasa / Les ailes de la liberté - Linked Horizon
- Il raccompagne d'innombrables 《cœurs [vies]》 : Shinzou o Sasageyo! / Consacrez votre cœur ! - Linked Horizon
- Il se teint de rouge, devient un oiseau : Red Swan / Le cygne rouge - Yoshiki feat. HYDE
- Le chemin jonché de cadavres : Shoukei to Shikabane no Michi / Le chemin du désir et des cadavres - Linked Horizon
- Atteint le conflit, surpasse la mer : Boku no Sensou / Ma guerre - Shinsei Kamattechan
- Il fait bruyamment résonner la terre : The Rumbling / Le Grand Terrassement - SiM
- Mais il continue d'avancer : leitmotiv de Saigo no Kyojin / Le dernier titan, cette chanson.
On a ensuite le pré-refrain. Les paroles que marmonne Revo ne sont pas officielles et la distorsion empêche de les comprendre correctement. Il est donc possible que je me sois trompé, à ce niveau-là, mais j'ai essayé de recouper plusieurs sources pour confirmer et voir ce qui ressortait le plus.
Le chant des enfants fait référence à l'album Märchen, de Sound Horizon : "L'horizon de la brunante". La première chanson de cet album est "Le chant de la brunante".
On a ensuite un refrain avec une structure très complexe, dont les paroles rappellent Guren no Yumiya, pour la mention de l'esclave, mais également le single Shinjitsu e no Shingeki, sorti en 2019. L'esclave peut aussi faire référence à l'album Moira, de Sound Horizon.
Le refrain et le reste de la chanson se placent du point de vue d'Eren. Il demande à ses anciens camarades de les abattre, lui et les titans colossaux, tout en rappelant le fait qu'il s'était détâché d'eux, justement pour qu'ils n'aient aucun remord à le tuer.
Puis, retour aux couplets. Cette fois, ce sont tous les anciens endings qui sont référencés, toujours dans leur ordre d'apparition :
- Dans ce monde cruel et fortifié : Utsukushiki Zankokuna Sekai / Un monde beau et cruel - Yoko Hikasa
- Peu importe où je m'échappe : great escape / la grande évasion - cinemastaff
- Mes ailes poursuivies par le soleil couchant sont brisées : Yuugure no Tori / L'oiseau du crépuscule - Shinsei Kamattechan
- Et je n'en peux plus d'attendre le chant de l'aube : Akatsuki no Requiem / Le requiem de l'aube - Linked Horizon
- Décevant parfois au nom de l'amour : Name of Love / Le nom de l'amour - cinemastaff
- J'apprivoise le choc et le désespoir : Shougeki / Le choc - Yuko Ando
- Même s'ils me traitent de démon : Akuma no Ko / L'enfant du diable - Ai Higuchi
- Je voulais être sous le même arbre : UNDER THE TREE / SOUS L'ARBRE. - SiM
On a ensuite un court passage sur la vengeance, avec une métaphore sur la déforestation, pouvant faire penser à l'album Märchen, tenant place dans une forêt, et dont le thème principal est la vengeance.
Vient enfin la reprise d'un long passage sur les péchés des Hommes, directement repris de la chanson Kanojo wa Tsumetai Hitsugi no Naka de, de l'album Shingeki no Kiseki, chanson à l'image du personnage d'Annie Leonhart.
Revo nous emmène ensuite vers l'ultime refrain, où Eren semble s'adresser directement aux troupes Mahr, en leur disant que le bataillon d'exploration n'est pas son allié, qu'il a toujours agi seul, certainement pour que ses amis puissent être pleinement acceptés après le Grand Terrassement.
Dans la seconde partie du refrain, il reprend les paroles de Nisennen... Moshiku wa... Nimannengo no Kimi e... : "Quitte(z) la fôret, peu importe combien de fois [tu te perds / vous vous perdez]"
Puis on a finalement l'intervention de Marina Inoue, sur la fin du récit, mentionnant le fait que les titans ont disparu.
16. Nisennen... Moshiku wa... Nimannengo no Kimi e...
Elle commence par un retour de près de deux minutes sur la chanson 13 no Fuyu, qu'avait chantée Yui Ishikawa pour le single Shinijtsu e no Shingeki, à l'époque de la partie 2 de la saison 3 de l'anime. La chanson traitant de l'amour de Mikasa envers Eren, de cet amour impossible - à l'époque, le chapitre 112 du manga était déjà sorti depuis un moment -, Revo s'en est servi de base. Les paroles font forcément écho à cette dernière, bien que légèrement remaniée pour rappeler que l'histoire est finie et qu'Eren est mort, tué par Mikasa.
Sur le refrain, Yuki Kaji et Yui Ishikawa chantent derrière en chœur, avec des paroles différentes. Par moments, Yuki Kaji arrête le chant, laissant Yui Ishikawa seule. Ce procédé rappelle celui qu'on retrouve dans la version live de Koibito o Uchiotoshita Hi, Hikari e Mukau Ballad [ending du jeu Bravely Default pour lequel Revo avait composé la bande originale en 2012], ou encore les passages avec Elisabeth et Märchen dans le septième Horizon.
On quitte ensuite 13 no Fuyu pour passer sur un court passage original, de Yui Ishikawa, nous rappelant la seconde partie de Soushitsu to Boukyaku o Koe Hikari e Mukau Ballad [ending du jeu Bravely Default II pour lequel Revo avait composé la bande originale en 2021], migrant ensuite avec une reprise d'Akatsuki no Requiem, très lente, abordant les thèmes des péchés et la mort, non seulement d'Eren, mais également de Mikasa, qui meurt de vieillesse, comme le montrent les crédits de l'anime à ce moment de la chanson.
Vient ensuite la narration de Sascha, décrivant également ce qui se passe dans les crédits : l'arbre sous lequel est enterré Eren pousse, énormément, pendant que Shiganshina devient une grande métropole, au fil des siècles. L'instrumentale est celle de Doreitachi no Eiyuu -Elefseus-, déjà utilisée dans Guren no Yumiya, dont l'avant-dernier vers est directement repris, avant d'avoir une référence à Seisen no Iberia, avec le "L'Histoire se répète".
On a ensuite un long passage dynamique chanté par Revo, faisant également référence à Guren no Yumiya dans ses paroles, puis reprenant encore une fois le "L'Histoire se répète", avant de revenir au début, quand les crédits montrent justement qu'un enfant et son chien approchent de la cavité d'un arbre, exactement comme Ymir, des millénaires plus tôt.
On a ensuite la fin de la chanson. À noter que la forêt (森 / Mori, en japonais) est ici orthographiée モリ (se prononçant toujours "mori" mais écrit en katakana, et non en kanji). Ce procédé est également utilisé dans l'album Märchen, dont on a déjà parlé. Il faut savoir que, dans cet album, lorsque "Mori" est écrit en katakana, c'est que cela fait également référence à la mort. De ce fait, le "Quitte la forêt..." peut également être interprété comme étant "Fuis la mort...".
Le chant de Revo reprend enfin l'introduction de Guren no Yumiya, et Yuki Kaji termine la chanson sur un title drop.
Bonus Track 1. Watashi ga Hontou ni Hoshikatta Mono
Uniquement présente dans l'édition deluxe, cette chanson est basée sur le personnage d'Ymir Fritz et interprétée par Anne Yamazaki.
Cette chanson fait directement écho au chapitre 122 du manga, adapté dans l'épisode 80 de l'anime, "De toi, il y a 2 000 ans". Ymir y raconte sa condition d'esclave sans famille et complètement muette. Connaissant Revo, il est donc presque étonnant que cette chanson ait de véritables paroles car, en 2002, la chanson Wasure Mono de Lost, qui racontait des choses oubliées, n'en avait pas (effectivement, des choses oubliées peuvent difficilement être racontées).
On a ensuite la colère d'Ymir qui explose et qui colle bien avec l'idée qu'on se fait de plus en plus du personnage à mesure que le récit approche de la fin, un personnage égoïste qui prend en otage 2 000 ans d'Histoire pour que d'autres personnes réparent les erreurs qu'elle a elle-même commises.
Enfin, le refrain, directement repris de Kanojo wa Tsumetai Hitsugi no Naka de et Saigo no Kyojin, qui est donc, pour ainsi dire, son propre thème musical, son propre leitmotiv. Durant la première moitié, on pourrait croire qu'elle est déjà dans le chemin à former des titans avec le sable. Dans la seconde moitié, daprès mon interprétation, elle s'adresse directement à Mikasa, car c'est cette dernière qui résoud définitivement le problème en abattant Eren, et less échanges de regards entre les deux personnages sont très importants dans le final de l'œuvre. Elle lui demande même de lui dire ce qu'elle voulait vraiment, parce qu'elle ne le sait pas elle-même.
Ⅲ) Conclusion
Ce Best Album est donc l'ultime collaboration entre Linked Horizon et l'Attaque des Titans. Toute l'histoire y est ici racontée sous la forme d'un seul album très dense. Revo a d'ailleurs fait le choix de ne pas raconter ce qui se passe en saison finale parties 1 et 2, même si des character songs sur Gaby, Reiner, Hansi, Historia ou même Conny auraient très bien pu être envisagées, mais cela s'est certainement déroulé ainsi pour ne pas retarder la sortie de l'album, faisant partie du projet des 10 ans de Linked Horizon (qui se déroule depuis 2022 donc) et probablement ne pas prendre de retard non plus dans ce qu'il réserve (peut-être) pour les 20 ans de Sound Horizon, qui arrivent le 27 octobre 2024.
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